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Stéphane Laliève

LA NEWSLETTER N°2

mERCREDI 7 AVRIL 2021



L'EDITO


Face à cette crise qui dure et ne semble jamais vouloir finir, nous avons tout de même travaillé le mieux possible et n'avons rien changé à nos bonnes habitudes !

L'adversité qu'impose le contexte actuel n'a pas empêché notre back-office et les filatures de fonctionner (presque) normalement. J'ai pu présenter à la plupart d'entre vous les collections Hiver 2021 en juillet et septembre dernier, puis celles de l'Été 2022 ces dernières semaines. Je suis bien sûr à la disposition de celles et ceux qui voudraient les (re)voir !


Et l'avenir proche compte bien tenir la dragée haute à la crise sanitaire : Pitti Filati, le salon incontournable de la maille, aura bien lieu à Florence en juillet prochain. Les meilleurs filateurs y présenteront leurs collections Hiver 22/23, dans des conditions un peu étriquées et un climat adapté aux mesures gouvernementales locales, mais il faut tout de même y voir un retour réjouissant des rendez-vous de référence du secteur ! Et cela n'empêche pas certaines filatures d'imaginer d'autres moyens de venir présenter leurs collections à Paris à partir de juin prochain. Nous en reparlerons !


En attendant donc des jours meilleurs, nous vous avons concocté pour cette newsletter un focus sur le coton. Nous vous parlons également de la certification la plus reconnue en la matière, la GOTS.

 

Vous découvrirez l'interview de Fabio Campana, Ceo de Lanificio dell'Olivo.

 

Vous découvrirez aussi un fabricant Espagnol que nous vous recommandons, Finatex61.

Ce rendez-vous de présentation d'un fabricant européen sera régulier dans notre newsletter et notre site internet. A l'occasion de mes visites ou lors de nos discussions, il nous arrive souvent de vous recommander tel ou tel fabricant (sachant que nous recommandons TOUS les tricoteurs français), nous avons décidé également de ne pas oublier nos amis Italiens, Espagnols, Portugais, d'Europe de l'est, ...

Dans tous les cas, si vous avez une recherche précise, besoin de plus de renseignements sur tel ou tel, besoin d'un contact, n'hésitez pas à nous interroger sur mon adresse stephane@stephanelalieve.fr !


Sachez par ailleurs que nos filatures nous ont fourni des illustrations fantaisies de leurs collections Printemps-Été 2022, n'hésitez pas à me solliciter si vous souhaitez les voir sur info@stephanelalieve.fr


Bonne lecture et rendez-vous début juin pour une nouvelle newsletter, où nous parlerons enfin, nous l'espérons, d'un retour à la normale, et des collections HIVER 2022-2023.

D'ici là, portez vous bien !



LA MATIERE : LE COTON


"Eh bien, c'est coton !". Qui n'a jamais entendu cette phrase devant la difficulté d'une tâche à accomplir ? Sans doute alors vous êtes vous demandé d'où provenait cette expression, d'autant que la douceur et l'image chatoyante que l'on se fait du coton correspond mal au labeur ou à un quelconque acte laborieux... Et pourtant ! A l'époque, le travail du tissage du coton nécessitait une attention et une dextérité exceptionnelles afin d'éviter l'effilochage de la fibre. Voilà donc pour cette expression aujourd'hui largement répandue dans le langage courant...

 

Depuis des décennies déjà, le coton, qui vient du mot arabique "katun", est la fibre naturelle la plus utilisée dans le monde, principalement en Inde, aux USA et en Chine. Mais chaque origine du coton a ses propres caractéristiques et atouts. Le coton pima du Pérou est par exemple appelé « soie d'Amérique du Sud » en raison de ses fibres soyeuses. Celui d'Egypte, le coton giza, est réputé pour sa finesse, utile notamment à la confection des tissus de chemises. Vous l'aurez compris, du pima péruvien ou américain, en passant par le suvin indien, le xiniang chnois ou le barakat soudnais, chaque coton recèle ses propres trésors, selon le climat, le sol où il a été cultivé.

 

Plus globalement, les raisons de la popularité du coton pour concevoir nombre de produits finis, essentiellement des vêtements, sont d'abord d'ordre pratique : le coton résiste à de nombreux traitements nécessaires à son exploitation, comme son passage à haute température, qui lui assure ensuite une parfaite hygiène. 

 

Fils, tissage, bonneterie, dentelle, ouate, passementerie : les transformations possibles du coton sont nombreuses. Peu coûteux, doux, facile à aseptiser, à "merceriser" (le rendre brillant à l'aide de soude caustique, technique inventée par John Mercer en 1844), le coton est aussi une fibre très absorbante et agréable au toucher. Son succès semble donc évident tant pour des raisons pratiques que pour ses atouts esthétiques.

Depuis quelques années maintenant, la problématique écologique s'est évidemment invitée dans le traitement du coton. Et c'est tant mieux ! Le coton biologique est ainsi devenu, si ce n'est une norme, au moins un gage de savoir-faire et de conscience "verte". Les pesticides sont en effet de moins en moins utilisés dans le cadre des méthodes agricoles liées à la culture du coton. La certification GOTS, que nous évoquons dans un autre article, atteste de l'exploitation biologique et éco-responsable tout au long de la filière.

 

Agréable à porter, résistant (la fameuse espadrille le confirme !), peu dégénératif suite aux lavages, peu onéreux et même doté de vertus thérapeutiques, en tant que plante médicinale au Vietnam, le coton est donc une fibre aux allures a priori modestes qui a gagné ses lettres de noblesse au gré de son exploitation par l'homme.



LE FIL : LE COUNTRY


Filartex, filature de coton de la région de Bergame, propose un fil 100% coton certifié GOTS (matière première et process de filature et teinture), le Country Nm 2/50 et 3/50.

La matière première vient principalement de Turquie et la gamme de couleurs est en stock-service (possibilité d'étudier des coloris spéciaux).

La filature propose d'autres titrages et une version crêpe, ainsi qu'une version Country fine en Nm 2/100, jusqu'au 5/100. 


N'hésitez pas à nous interroger sur info@stephanelalieve.fr ou à consulter la gamme de couleurs sur le site de Filartex en cliquant ici.


http://www.filartex.it/collezioni/


LA CERTIFICATION : GOTS


GOTS, un acronyme qui laisse songeur... C'est pourtant assez simple, GOTS, pour Global Organic Textile Standard, est une certification, une garantie de l'origine biologique du textile. En bref, la certification GOTS vous assure que la matière première, et donc le produit fini, proviennent bien de la culture biologique, garanties sans OGM, sans pesticides ou autres produits chimiques.


Pour le coton, il n'existe que deux certifications : le GOTS donc, et le OCS (Organic Content Standard) qui lui est géré et contrôlé aux Etats-Unis. Pour ce qui est du GOTS, c'est l'Allemagne qui régit les règles, qui s'avèrent encore plus drastiques que son "concurrent" américain. 


Pour le détail, la certification GOTS, qui est la plus qualitative des certifications,  assure ainsi plusieurs critères : 

  • l'irrigation des champs de coton est gérée de manière raisonnable et contrôlée
  • le respect des conditions sociales des travailleurs du coton, établies par l'Organisation Mondiale du Travail et l'ONU 
  • l'absence d'utilisation de produits toxiques sur la toute la chaîne de production du coton, de la zone agricole au produit fini : de la filature à la confection en passant par le tissage, la teinture, l'impression. Environnement, travailleurs et consommateurs sont ainsi protégés
  • le produit fini est composé de 70 à 95% de fibres biologiques, selon les deux niveaux de certifications que comprend le GOTS une traçabilité très pointilleuse grâce à des tests, audits de contrôle effectués auprès des entreprises agréées...


Vous l'aurez compris, la certification GOTS est la certification biologique de référence pour les produits textiles. Plus qu'un label international reconnu, elle est aussi un gage de qualité et de sûreté environnemental, sanitaire et social pour le consommateur. Son exigence représente une valeur écologique des plus fiables qui concerne toute la chaîne de production, et protège le consommateur.



L'INTERVIEW : FABIO CAMPANA



  • Peux-tu te présenter et nous dire en quelques mots en quoi consiste ton travail chez Lanificio dell'Olivo ?

Fabio Campana : Je m'appelle Fabio. Je suis marié et j'ai trois enfants. Je vis dans la région de Padoue, non loin de Venise, mais je travaille en Toscane en semaine. J'aime le footing, que je pratique dès que je le peux ! J'ai commencé à travailler chez Lanificio dell'Olivo en 2017, en qualité de Responsable de Direction. 


  • Peux-tu nous présenter Lanificio dell'Olivo, et nous parler de la vision et des enjeux de l'entreprise pour les années à venir ?

F.C : Lanificio dell'Olivo est l'un des leaders mondiaux des fils fantaisie. Nous sommes fabricants et notre production est exclusivement réalisée en Italie, depuis plus d'un siècle. La créativité, l'innovation, la qualité et le service sont les piliers de notre entreprise. Depuis quelques années, la société est détenue par un fond d'investissement, et depuis cette année, le management, dont moi, est également actionnaire. Nous avons des prévisions de croissance solides pour les prochaines années, avec une assise financière tout aussi solide. Des standards de qualité élevés et la responsabilité sociale et environnementale sont les éléments clés de notre croissance future.


  • Quel est l'impact de la pandémie du COVID sur l'entreprise ?

F.C : L'impact sur nous a été conséquent, puisque nous sommes soumis à un produit, le fil fantaisie, très fortement lié aux occasions de réunions sociales (travail, dîners, fêtes, voyages ...). Nous avons très bien réagi en investissant dans le personnel, la digitalisation, le service et les capacités de production. Nous sommes maintenant prêts en vue d'une forte reprise.


  • Peux-tu nous parler de votre engagement environnemental ?

F.C : Se concentrer sur la durabilité est depuis des années l'orientation majeure chez Lanificio dell'Oilvo. Nous avons un programme complet nommé «Going Green for Sustainable Fashion », comprenant un rapport annuel et plusieurs certifications de GOTS, à RWS en passant par GRS.


  • Quel est ton coup de coeur de la collection PE22 ?

F.C : Il est vraiment difficile d'en désigner un seul... Rendez-vous compte que sur les deux dernières saisons, nous avons lancé pas moins de vingt nouvelles qualités. Toutes, au même titre que les "incontournables", ont chacune leur spécificités.


  • Lorsque tu n'es pas à ton travail, où peut-on te trouver ? Quels sont tes hobbies ?

F.C : Courir dans la campagne ! Et si vous voulez me rattraper, il faut courir vite !




LE FABRICANT : FINATEX 61


C'est sous le soleil généreux de la région de Tolède, en Espagne, ville inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco pour ses richesses architecturales, en plein centre de la péninsule ibérique, que se tisse l'histoire de Finatex61, entreprise familiale de bonneterie (tricotage et confection) fondée en 1980 par M. Agustin Rodriguez et dirigée aujourd'hui par Alicia, sa fille. Cette affaire familiale créée il y a une trentaine d'années propose aujourd'hui des solutions de fabrications innovantes et performantes, qui lui permettent de produire plus d'un million de pièces par an. 

Les clients Européens y voient une bonne alternative à un approvisionnement asiatique ultra compétitif, pour leur apporter une production alliant savoir-faire, plaisir du travail bien fait et proactivité.

 

L'entreprise déploie les 3000m2 de son atelier, tricote et confectionne, avec ce souci de qualité jamais démenti, pour des grandes enseignes et de marques de renommée internationale. Un service global, de la conception au contrôle qualité, est effectué par les 80 experts qui participent quotidiennement à l'aventure Finatex61.
Et le matériel dans tout ça ? L'entreprise possède une centaine de machines de la jauge 3 à 14 qui se décline comme suit :


- 14 machines jauge 3M–CMS 520 C

- 33 machines jauge 5M–CMS 822HP/CMS 530HP

- 22 machines jauge 8M–CMS 822HP/CMS 530HP

- 30 machines jauge 14M–CMS 502HP

- 5 machines jauge 14M-CMS 530HP

 

Plus d'informations en cliquant ici.

 

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