La conférence du Professeur Michel Miaille, a débuté par l'introduction suivante :
"La déontologie est un mot savant, comme on aime les créer dans notre langue héritée de la langue grecque qui est la langue de culture du bassin méditerranéen depuis 25 siècles. Il est composé de deux mots « deontos » qui signifie ce qu’il faut faire, et « logos » qui veut dire le savoir, c’est donc « le savoir de ce qu’il faut faire », « de ce qu’il convient de faire ».
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Comme Monsieur Jourdain, les élus faisaient de la prose sans savoir qu’ils parlaient en prose, et faisaient de l’éthique sans le savoir en respectant certains comportements parce que cela paraissait normal. Aujourd’hui on va essayer de définir des situations pour lesquelles un comportement même s'il est juridiquement apparemment acceptable ne l’est pas éthiquement.
Aujourd’hui on est au tout début de l’expérience, et il y encore des interrogations, on est en train de construire cet univers éthique, qui n’est pas que l’univers du droit, qui n'est pas l’univers désincarné de la morale, qui n'est pas l’univers politique au sens de conviction, mais un univers à construire et à qualifier qui est un peu particulier.
Cette incertitude se traduit dans la nomination des déontologues ; maintenant que vous avez été nommé déontologue, c’est vous qui allez décider. On prétend qu’en 1873 quand il a été élu à l’Elysée, Mac Mahon a demandé où est le règlement et on lui a répondu « c’est à vous de le faire » … On est un peu dans cette situation aujourd’hui avec le déontologue des élus, il y a de vagues principes qui surnagent mais pas suffisamment pour une situation plus claire. Cela est d’autant plus vrai que nous avons assez peu de textes, une loi de 2015, la loi 3DS incluse au CGCT, et le décret et l'arrêté de décembre 2022. "
L'ADM81 fera un bilan plus d'ici début 2024 du dispositif mis en place dans le Tarn, avec pragmatisme !